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Libération

Barber: l'épreuve par sept

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publié le 4 août 2001 à 0h20

Edmonton envoyée spéciale

L'une est venue pour gagner. L'autre aussi. Eunice Barber, l'heptathlète française championne du monde à Séville en 1999, et Denise Lewis, l'Anglaise championne olympique à Sydney l'année suivante, ne se feront pas de cadeau. Tout juste comptent-elles se regarder pendant la compétition qui débute samedi. Si la confrontation a lieu. Car Denise Lewis souffre d'un «désordre gastrique», qualifié de problème habituel chez elle par son coach personnel, Charles van Commenee. Vendredi, il ne savait pas encore si sa protégée participerait: «C'est 50/50», affirmait-il.

Réponse graduée. Denise Lewis est une habituée des pépins de santé. A Sydney, elle s'était présentée sur le stade déguisée en momie. Un pied bandé, un talon d'Achille maintenu serré. Ses blessures ne se sont pas arrangées après les Jeux, mais van Commenee assure que Denise Lewis veut la victoire. Pour cela, ensemble, ils ont préparé de véritables plans de bataille pour dégommer Eunice Barber. Rien que pour les haies, l'athlète anglaise a au moins dix scénarios en poche, qui dépendent tous des réactions de sa rivale. Une stratégie de réponse graduée est prête, si elle est la dernière sur la première haie. Ou si, au contraire, elle est première dès le début de la course.

A la longueur aussi, Denise Lewis a une stratégie très au point. Elle sait ce qu'elle doit penser, si elle a raté deux essais et que Barber est à 7 mètres. En fonction de la situation et des réactions de la Française, elle sait si e