Edmonton envoyés spéciaux
Personne ne sait encore ce que l'histoire retiendra d'Olga Yegorova. Qu'elle a été la première athlète à être contrôlée positive à l'EPO grâce à un test urinaire? Ou qu'elle a été blanchie moins d'un mois plus tard par la Fédération internationale d'athlétisme, l'IAAF? Pour une histoire de droit, et certainement de gros sous. Le 6 juillet, au meeting de Saint-Denis, les organisateurs font réaliser des tests antidopage, notamment pour détecter de l'EPO dans les échantillons d'urine. Ils «oublient» la prise de sang réglementaire sans laquelle le contrôle ne peut être validé et appliquent, consciemment ou non, la technique développée en France par le laboratoire de Châtenay-Malabry. Yegorova est déclarée positive à l'issue d'un 3 000 mètres, à quelques jours des Mondiaux d'Edmonton où elle s'aligne sur 5 000 mètres, une distance qui lui est plus familière.
Egalité. Le quotidien l'Equipe rend publique l'indiscrétion. Du coup, avant même la cérémonie d'ouverture, Gabriela Szabo, la star roumaine du fond, menacée par Yegorova sur 5000 mètres, s'insurge. Si la Russe a le droit de courir, elle ne sera pas au départ. Ou alors elle aura recours à l'EPO pour courir, dans des conditions d'«égalité». Elle en profite pour mettre en doute la progression fulgurante de sa rivale.
A Edmonton, l'embarras règne. Yegorova n'est ni suspendue, ni autorisée à courir. On parle d'un second test de confirmation, basé cette fois-ci sur des analyses de sang. Rien de précis, jusqu'