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Libération

Au 4e top, l'heure Greene

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publié le 7 août 2001 à 0h21

On peut ne pas aimer Maurice Greene, son cinéma, les gros bras qui l'entourent et sa cupidité. Mais on ne peut pas lui dénier de faire son «job» à fond, en prenant tous les risques. Et c'est pourquoi dimanche, pour la troisième fois de sa carrière, Maurice le Magnifique a été sacré champion du monde du 100 m malgré une rotule flageolante sur la fin de la course. Avec un temps de 9' 82", Greene n'a pas battu son propre record du monde à 9' 79". Il n'a même pas écrasé la concurrence.

Podium américain. Dans les 20 derniers mètres, le sprinter de Kansas City a pu sentir revenir Tim Montgomery, son seul rival du moment, qui, plus lent au démarrage, a grignoté son retard. Montgomery, qui avait réalisé un 9' 78" dans l'année avec vent très favorable, a terminé cette fois à 9' 85". D'ordinaire, le Trinidadien Ato Boldon collait aux baskets de Greene, son copain d'entraînement. Amoindri par un rhume persistant, Boldon n'a pu, cette fois, empêcher Bernard Wiliams, en 9' 94", de parfaire la domination sans partage des Américains. Cinq hommes en moins de 10", dont les trois Américains, pour l'un des 100 m le plus rapide de l'histoire. Du coup, en conférence de presse, Maurice a oublié de grimacer. Il était heureux. De la médaille et du chèque qui va avec: «Mec, quand tu veux quelque chose aussi sûrement, tu fais tout pour l'avoir. Je me suis dit que le problème à ma jambe n'allait pas dicter ma conduite, je me suis dit que j'allais courir et gagner.»

Avec ce troisième titre, Greene bascul