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Libération

Demi-fond, tactique entière

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publié le 10 août 2001 à 0h23

De Medhi Baala, en piste aujourd'hui pour les de mi-finales du 1500 m, les experts du demi-fond vantent «son grand sens tactique». Le Strasbourgeois de 22 ans, 4e aux Jeux olympiques de Sydney et ultime espoir de médaille française à Edmonton, répond le plus souvent «instinct du placement» et n'essaye pas de disséquer son art de la course. Le 1500 m est pourtant avec le 800 m une des épreuves d'athlétisme où il ne suffit pas d'être grand, fort, rapide ou résistant pour grimper sur les marches du podium. «Des données existent, il faut en tenir compte pour construire sa course», indique le Martiniquais José Marajo, entraîneur national et l'un des coordinateurs du fond et demi-fond français depuis 1995. Pour le 1500, les chronos enregistrent des constantes.

Dans les championnats, ou dans les courses de meetings destinées à faire tomber des records avec des «lièvres», le 2e tour de 400 m est presque toujours plus lent que le premier. «Du coup, on sait qu'à partir de la mi-course, le rythme va s'emballer, il faut donc apprendre à aller de plus en plus vite, souligne José Marajo. Il ne sert à rien d'être devant sur le premier tour, mais il est impératif de bien se positionner sur le deuxième afin de pouvoir suivre l'accélération et ne pas se laisser distancer par un adversaire.» De l'avis général, Medhi Baala appartient à la catégorie des demi-fondeurs qui «sentent» le dispositif se mettre en place autour d'eux. A d'autres, il faut répéter inlassablement le schéma et les erreurs à