Edmonton envoyée spéciale
Dans la zone mixte, qui surplombe la piste d'Edmonton, les athlètes se rhabillent sous les yeux des journalistes à l'affût d'une petite phrase. Des filles s'embrassent, se félicitent. Signent les papiers pour le contrôle antidopage, font quelques blagues. Puis s'assoient et défont avec beaucoup de précaution leur lame, la prothèse qui leur a permis de courir le 100 mètres en moins de 14 secondes. Habituellement, les athlètes ne traînent pas trop. Elles, prennent leur temps. A tel point qu'un mini-embouteillage se crée. Dans le même temps, les superstars du 100 mètres des valides remontent de la piste. Maurice Greene ou Tim Montgomery se changent juste à côté d'elles. Ils jettent un regard curieux, ni plus ni moins. «On a l'habitude de se croiser à l'entraînement», explique une Américaine de 17 ans, 5e du 100 mètres amputés. «Marion Jones est très gentille; ici, on a pu s'échauffer avec elle.» Les deux Américaines présentes sur le 100 mètres amputés dimanche sont tout à leur bonheur d'avoir couru dans une grande compétition, entre le deuxième tour du 100 mètres femme et une demi-finale du 100 mètres hommes.
Surface médiatique. Depuis les championnats du monde de Séville 1999, les athlètes handisports sont invités aux championnats du monde. A Edmonton, le sport invalide atteint un degré de reconnaissance supérieur. Six courses, représentant trois des quatre grandes familles du sport paralympique, sont organisées. «Habituellement, une seule famille de ha