Edmonton envoyé spécial
Il s'appelle Dudley Dorival et, sauf nouvel exploit d'un de ses compatriotes, sera dimanche soir, avec sa médaille de bronze sur 110 mètres haies, le seul médaillé d'Haïti, l'un des dix pays les plus pauvres de la planète. Une médaille unique à bien des égards: né il y a 26 ans aux Etats-Unis, Dudley a fait, en juillet 1999, le chemin inverse de nombreux athlètes issus des pays dits défavorisés, en abandonnant la nationalité américaine pour devenir haïtien comme ses parents. Un choix qui a peu de chances de se répéter. En effet, pour un Dorival, combien d'Eunice Barber?
La Française originaire du Sierra Leone, éliminée prématurément de la compétition à Edmonton, incarne un cas de figure beaucoup plus courant. Repérée dans une compétition locale à Freetown par l'attaché culturel de l'ambassade de France, l'heptathlonienne, s'est d'abord expatriée dans l'Hexagone pour bénéficier de con ditions d'entraînement satisfaisantes et a été naturalisée quelques mois plus tard. Autre représentante française, hier, lors des demi-finales du 100 mè tres haies, la petite (1,64 m) Nicole Ramalalanirina, 29 ans, médaillée de bronze aux championnats du monde en salle à Lisbonne, en mars (60 m haies), vient de Madagascar et a obtenu sa naturalisation en 1998. Avec des motivations communes à une majorité d'athlètes dans sa situation: «Il n'est pas possible de pratiquer le sport de haut niveau à Madagascar, expliquait-elle sur Sport24.com au début de l'année. Il n'y a pas le