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Libération

Des primes en veux-tu, en voilà

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Pour la première fois, les gains dépassent les sommes versées en meetings.
publié le 13 août 2001 à 0h23

Edmonton envoyée spéciale

Les championnats du monde sont en train de devenir une affaire de gros sous. En athlétisme, les sportifs s'alignent généralement sur les grands meetings internationaux pour battre des records. Avec à la clef des primes alléchantes. Les championnats du monde ou les Jeux olympiques sont plus généralement l'occasion de gagner des médailles pour son pays.

Evolution. Cet équilibre traditionnel a évolué à Edmonton. A Séville, les médaillés touchaient des primes. Mais les sommes étaient moins élevées, et les finalistes n'étaient pas récompensés. Aux mondiaux, plus de 7 millions de dollars américains (5 971 269 euros) ont été distribués pendant les dix jours de compétition, pour les athlètes classés entre la première et la huitième place. Auxquels il faut ajouter un superbonus de 85 303 euros (en cas de nouveau record du monde). Tout vainqueur d'une épreuve a touché une prime de 51 182 euros versée par l'IAAF. Le deuxième sur le podium empochant la moitié de la somme. Manuela Montebrun, qui finit cinquième du marteau, empoche 8 530 euros. Marion Jones, avec ses trois médailles, repart aux Etats-Unis avec 93 834 euros, grâce à ses médailles au 100 m, au 200 et en relais.

Du jamais vu, alors que le gagnant d'une épreuve de la Golden League, les meetings les plus courus du monde, ne touchent actuellement que 53 357 euros. L'IAAF justifie très simplement cette inflation. Aux Jeux, les primes sont moins élevées, mais les médaillés trouvent sans peine des sponsors p