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Libération
Interview

«L'instrument doit gicler à 100 km/h»

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L'analyse de Didier Poppé, conseiller technique régional à Nouméa.
publié le 13 août 2001 à 0h23

Chaque jour, une analyse technique sur une discipline des championnats du monde. Aujourd'hui, dernier volet, avec le lancer du javelot, dont la finale hommes s'est déroulée la nuit dernière.

Le javelot est au moins autant une affaire de précision que de force. C'est le lancer qui fait le plus appel à la vitesse: au plus haut niveau, l'instrument doit gicler des mains du lanceur à près de 100 km/h.

Deux axes de travail: l'alignement du corps par rapport à la course de l'engin, et l'augmentation de la force de frappe, le «coup de fouet».

Entraînement: bien se positionner. L'athlète doit acquérir une base physique générale, similaire à celle des sauteurs ou des perchistes, par exemple. Ensuite, il subit un affinage portant sur la position du corps et le lancer lui-même (boule, puis massue, puis javelot le plus souvent).

Le vent donne l'angle. Même si les règlements successifs ont réduit la portance de l'engin, la gestion du vent reste un aspect fondamental de la discipline. Quand le javelot planeur était autorisé, le vent de face était reçu comme une véritable bénédiction par les lanceurs.

L'avènement du javelot piqueur a inversé la donne. La règle générale est de faire monter son javelot quand le vent vient de derrière, avec un angle plus ou moins élevé selon celui du vent. A l'inverse, un vent de face commande une trajectoire rasante: un avion décolle et atterrit toujours face au vent.

Blessures: des épaules aux genoux. Les lanceurs de javelot sont les plus exposés à la blessure, t