Alexandre Porkhomovski préférerait parler de sa qualification avec ses trois camarades en demi-finale du relais 4 x 100 m.
Mais, «comme il vient d'un pays où il se passe toujours quelque chose», il veut bien parler un peu de la situation de guerre qui est celle d'Israël aujourd'hui. «J'ai appris par les journaux le dernier attentat, les dernières ripostes. C'est un grand problème, mais je crois que ce n'est pas la faute des gens. Tout ça, c'est le problème des politiques, aussi bien israéliens que palestiniens. Nous n'y pouvons rien.»
A Edmonton, les athlètes représentant l'Etat hébreu sont logés à la même enseigne que les autres. «On profite du village, ce n'est pas comme à Sydney, raconte le sprinter. Aux Jeux olympiques, on était un village retranché dans le village, avec des gardes qui nous séparaient des autres. Ici, c'est plus facile, moins stressant d'être au milieu de tout le monde.»
Dans les tribunes pourtant, les officiels israéliens viennent se ranger près des tribunes de la presse, à côté des loges des officiels. Des forces de sécurité spéciales, dépêchées par le gouvernement du Canada et la province d'Alberta, encadrent l'équipe. Personne ne veut penser à des attentats, à un nouveau Septembre noir la dramatique prise d'otages des Jeux olympiques de Munich, en 1972, qui s'était terminée dans un bain de sang.«On se fait discrets, c'est tout», explique un athlète israélien à la sortie du terrain d'échauffement. Les neuf hommes et deux femmes de l'équipe sortent un p