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Libération

France: mieux que le rien de Sydney

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Des réformes sont prévues pour faire meilleure figure à Paris en 2003.
publié le 14 août 2001 à 0h24

Edmonton envoyé spécial

«Injuste» est devenu le mot favori de l'équipe de France d'athlétisme, qui avec deux médailles (en bronze, lire page 19) et onze finalistes à Edmonton fait mieux que son score nul de Sydney. «Injuste», la scoumoune qui s'est acharnée contre Stéphane Diagana. «Injuste», l'échec inattendu d'Eunice Barber, parce qu'il rejaillit sur tous les autres. Dixit Robert Poirier, le nouveau directeur technique national (DTN). «Injustes» les parallèles avec des voisins similaires et plus performants, comme l'Italie ou la Grande-Bretagne, car, c'est bien connu, eux se dopent. Dixit plusieurs membres de la délégation mais anonymement, car les preuves manquent... «Injustes» (tous en choeur), les jugements des médias, qui pour la plupart ne comprennent rien aux souffrances et à la psychologie des athlètes. «Injuste», enfin, l'attente du public exigeant des médailles, alors que la France n'a pas de véritable tradition d'athlétisme. Dixit Robert Amsalem, le président de la Fédération française (FFA). Patchwork d'explications, glanées au long d'un championnat une fois de plus cruel pour l'ego national.

La France a mal à son athlétisme, le sait mais ne peut s'empêcher de se trouver de bonnes excuses. Vieux routier de la maison, Robert Poirier connaît tous les maux par coeur et entend réformer en profondeur: «Tout le dispositif est à revoir, dit-il. A moyen terme pour les Mondiaux de Paris puis les JO d'Athènes, il faut offrir à nos jeunes espoirs ­ ils existent ­ des conditi