Record battu. Le 76e championnat de France individuel qui a débuté hier à Marseille restera dans les annales comme la compétition la plus relevée jamais organisée entre joueurs nationaux. Tous les meilleurs sont présents, répartis en deux groupes de huit, qui lutteront jusqu'au 25 août pour le titre. Joël Lautier et Etienne Bacrot partent favoris. La qualité donc, mais également la quantité, puisqu'à côté de l'élite professionnelle près de 1 100 participants s'opposeront dans les différentes catégories (amateurs, femmes, vétérans). Avec 45 000 licenciés, les échecs français connaissent une spectaculaire embellie. L'occasion pour Jean-Claude Loubatière, le président de la fédération, d'éclairer les raisons de ce boom. Avec quelques annonces pour l'année qui vient.
Avec une moyenne Elo (1) à 2 557 points, le championnat de France professionnel atteint un niveau inégalé. Comment expliquez-vous cette progression?
C'est un aboutissement. Cela fait quinze ans que la fédération essaie de faire du championnat de France un véritable événement pour tous les joueurs, professionnels comme amateurs. Tous ne sont pas des compétiteurs, mais pour ceux-là le championnat de France est devenu LE grand rendez-vous.
Cela dit, la progression de l'élite s'explique avant tout par un mouvement d'ensemble des échecs français. Nous avons aujourd'hui sept joueurs parmi les cent meilleurs mondiaux, et cela nous place en deuxième position, derrière les Russes. Le nombre de nos licenciés a plus que doublé en