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Passages de témoin

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Les Mondiaux ont révélé un athlétisme en transition.
publié le 14 août 2001 à 0h24

Edmonton envoyés spéciaux

Des huitièmes Championnats du monde d'athlétisme, la petite histoire retiendra la clémence du temps alors que les mauvais augures promettaient des trombes d'eau et du froid. Pour le reste, ils ne figureront probablement pas dans les annales. Pas de record mondial battu, pas de performance exceptionnelle ou de grande surprise, si ce n'est à la perche masculine ou sur les 100 et 800 m féminin. Mais surtout les Mondiaux auront pêché par leur public, le plus gentil et le plus courtois du monde mais peu au fait de ce qu'il regardait. Les Canadiens ne sont pas venus en masse au Commonwealth Stadium. La presse canadienne avait pourtant bien vendu ces premiers Championnats du monde d'athlétisme en terre nord-américaine. Il s'agissait de contrebalancer «l'eurocentrisme» des organisations qui administrent et gèrent le sport mondial. La démonstration n'est pas totalement convaincante, même si l'organisation et l'accueil ont été en tous points exemplaires.

En tout cas les grands équilibres ont été respectés: sans trop forcer sur leur talent et malgré quelques contre-performances de part et d'autre, les Etats-Unis et la Russie (voir tableau des médailles) se partagent toujours une majorité de podiums. Des «petites» nations les talonnent pour des raisons différentes. Cuba par exemple, a fait de l'athlétisme un outil de propagande contre l'oncle Sam depuis longtemps. Retour sur les enseignements de cette semaine.

Le réservoir africain

Edmonton a permis d'assister à un