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Libération

Alesi, le bal des écuries

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publié le 18 août 2001 à 0h26

L'amitié n'a pas sa place en Formule 1. Le triste épisode qui vient d'opposer Alain Prost et son pilote Jean Alesi l'a rappelé. Rarement une séparation aura débouché sur un règlement de comptes aussi violent. Sans doute faut-il y voir la passion que les deux hommes avaient mise dans cette aventure. Depuis quelques mois, tous deux s'enfonçaient dans un malentendu qui ne pouvait déboucher que sur un clash. La confiance et les concordances d'intérêts qui les avaient réunis professionnellement, au coeur de l'été 1999, avaient disparu. Jean Alesi affirme que sa décision de ne plus courir pour Prost Grand Prix après le GP d'Allemagne était prise quelques jours avant l'épreuve. Et que l'opportunité de piloter pour Jordan est venue quand Heinz-Harald Frentzen a été remercié par son écurie. Un heureux hasard et rien d'autre. Reste que Jean Alesi, le pilote au tempérament de feu qui préfère agir d'abord et réfléchir ensuite, n'en est pas à son premier coup d'éclat. En fait, sa carrière en Formule 1, commencée en juillet 1989, en est jonchée.

Prometteur. Déjà, à l'époque, c'est un concours de circonstances qui le jette prématurément dans le grand bain. Michele Alboreto, alors pilote de l'écurie Tyrrell, ne donne plus satisfaction. Le manager anglais Ken Tyrrell prend le prétexte de l'arrivée d'un nouveau commanditaire (un cigaretier) qui ne peut pas s'accorder avec le sponsor de l'Italien (un autre cigaretier) pour le mettre sur la touche. Alesi court alors en F3000 au sein de l'écurie