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Libération

Ce désir qui leur fait mettre la voile

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publié le 21 août 2001 à 0h27

Bassevelle envoyé spécial

Le parapentiste est un drôle d'oiseau. Qu'on repère aisément: il se promène le nez en l'air. C'est grâce au ciel ­ et aux courants thermiques ­ qu'il peut s'envoyer en l'air. Cet après-midi de juillet, il fait un très beau ciel de traîne (ciel lavé par une dépression ou apparaissent de petits cumulus, matérialisation des ascendances). Quelques parapentistes chevronnés, dont certains participants à la finale de la Coupe de France (lire encadré), se retrouvent sur le site de la Belle Idée, à Bassevelle (Seine-et-Marne).

Ici, en plaine, on se sert d'un truc indispensable lorsqu'on ne dispose pas de falaise pour s'élancer: le treuil. Le treuil, auxquels sont accrochés des câbles d'un kilomètre, tracte l'homme-oiseau à la façon du parachute ascensionnel jusqu'à 400 mètres de hauteur. Quand le filin se tend, l'homme court puis décolle. Une fois en l'air, il largue l'amarre et cherche le courant ascendant, au-dessus d'un paysage de champs de blé entourés de forêts.

Shoot. Lorsqu'il débute, le parapentiste a besoin d'un coup de main. Il commence avec un moniteur pour un vol biplace. Cet après-midi d'été où les conditions météo sont particulièrement favorables, à côté des parapentistes chevronnés il y a des jeunes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui s'élancent pour la première fois. Certains comme Suleiman, adorent. «C'est trop top», dit-il. La même passion anime Fabrice, 34 ans, Olivier, 35 ans, ou Franck, 32 ans, tous pratiquants confirmés. Pour eux, vole