Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes, supporteurs enthousiastes du Losc, se sont rassemblés sur la Grand-Place de Lille, brandissant drapeaux et écharpes aux couleurs du club. A entendre le tintamarre et face à une telle ferveur, on aurait pu croire que les joueurs nordistes venaient de remporter une Coupe d'Europe. Mais cette liesse célébrait, simplement, la qualification de leur équipe pour la première phase de la Ligue des champions. Lille venait de perdre 1-0 face à Parme, mais le 2-0 ramené d'Italie quinze jours plus tôt suffisait pour entrer dans la cour des grands du foot continental.
Coach héros. «Merci le Losc» était le slogan qui revenait le plus souvent, avec des «Vahid, Vahid» lancés sur l'air des lampions. Une allusion à l'entraîneur lillois, Vahid Halilhodzic, érigé au rang de héros. Après la rencontre, celui-ci soulignait, les larmes aux yeux: «C'est un moment historique pour le club. On a éliminé une grande équipe de Parme. Ce soir, on est tous conscients de l'exploit réalisé.»
Le coach bosniaque est considéré comme le principal artisan du parcours de Lille, qui évoluait en deuxième division il y a deux saisons encore (Libération de mercredi).
Depuis quelques années, on a beaucoup glosé sur la faiblesse des clubs français, privés des meilleurs joueurs partis à la conquête de l'or à l'étranger. Une victoire de Lille ne bouleverse pas la hiérarchie, bien sûr, mais trois clubs hexagonaux ont redressé la tête.
Il y eut d'abord Troyes et le Paris Saint-Germ