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Libération

Wight, c'est l'america

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publié le 25 août 2001 à 0h29

Cowes correspondance

Le principal problème qui se posait mercredi, dans la queue du ferry entre Southampton et Cowes (île de Wight), était de lever les bras assez haut pour ne pas froisser les housses de robes. Quelques heures avant le bal du Jubilé de l'America's Cup, qui fêtait un siècle et demi d'existence, les bateaux s'étaient fait voler la vedette par le protocole et les brushings de dernière minute. Pourtant, des bateaux, il y en avait des beaux. Certains commentateurs ont même parlé des 200 monocoques les plus prestigieux de la planète. Originaux ou copies, on a retrouvé cette semaine, mêlés aux voiliers les plus modernes, presque tous les types d'embarcation qui ont participé à l'America's Cup en cent cinquante ans. Depuis que la goélette America, menée par des membres du New York Yacht Club, humilia une sélection des meilleurs navires anglais, le 22 août 1851. L'aiguière d'argent a depuis été remise en jeu trente fois et a construit sa légende pour devenir le plus vieux trophée sportif de la planète.

Plus proche du pèlerinage que du sport, son Jubilé a retrouvé les ingrédients d'une philosophie de vie: le yachting. Mais sur les dix prochains concurrents de la Louis Vuitton Cup, éliminatoires de l'America's Cup, seuls deux étaient présents avec leur Class America, embarcations de la Coupe depuis 1992. Les Italiens de Prada, sponsor de l'événement, et GBR Challenge, installé à Cowes. Les autres ont préféré continuer à s'entraîner, comme Le Défi français qui poursuit se