Menu
Libération

Tapie, le naufrage du messie

Article réservé aux abonnés
Arrivé à l'OM en sauveur en avril, il a recruté sans cohérence, viré trois entraîneurs, aligné des équipes stériles et placé le club en16e position.
publié le 27 août 2001 à 0h29

Marseille de notre correspondant

Ulcéré après un match lamentable et une défaite samedi soir à Bastia (0-1), le capitaine marseillais Franck Leboeuf a affirmé: «Il faut tout reprendre à zéro.» Ça tombe bien: zéro, c'est là où se trouve l'OM, seizième avec deux points, et engagée dans une spirale d'autodestruction pour la troisième saison consécutive. La faute à qui, cette fois-ci? A Tapie, principalement. Accueilli à Marseille comme un superhéros lors de son retour au club en avril, l'acteur, patron de fait de l'OM, a déjà cramé trois entraîneurs (Clemente, limogé d'entrée, Ivic et Anigo viré vendredi). Il a annoncé et fait signer des joueurs qui ne sont pas venus ou dont il cherche en vain à se débarrasser sans leur avoir laissé le temps de faire leurs preuves. Et, avec ce recrutement raté, il a semé une telle zizanie dans l'équipe qu'elle faisait peine à voir, samedi soir, à Furiani, face à une équipe bastiaise pourtant bien terne.

Tactiquement, le boss, resté devant sa télé sur le continent, était à la manoeuvre, dirigeant par téléphones interposés les entraîneurs intérimaires Skoblar-Levy. Ce fut un chef-d'oeuvre à enseigner dans les écoles de football. L'OM a joué avec quatre défenseurs centraux (Leboeuf, Van Buyten, Camara, Tuzzio), dont l'un replacé au milieu (Tuzzio), un arrière latéral droit (Yobo) placé à gauche, un milieu défensif (Hemdani) reconverti en latéral droit, et trois attaquants attendant vainement le ballon puisqu'il n'y avait aucun milieu créateur. De pl