Les championnats d'Europe de basket, qui débutent aujourd'hui en Turquie, ne sont pas une compétition supplétive, montée sous la pression d'une poignée de sponsors aux poches profondes ou de télévisions soucieuses d'occuper le terrain audiovisuel. C'est, à l'inverse, une épreuve ancrée dans la tradition, qui a su révéler au fil du siècle les tendances lourdes de ce sport: domination des Baltes dans les années 30, des Soviétiques de 1947 à 1971, des Yougoslaves ensuite.
Epuisés. Comment expliquer alors le relatif désintérêt des médias, et surtout des joueurs, pour cette 32e édition, qui s'achèvera le 9 septembre à Istanbul? Est-ce la nouvelle dimension prise par les Jeux olympiques, qui ont l'avantage de promener une Dream Team américaine (même composée de bric et de broc) sous le feu des projecteurs? Est-ce la faiblesse des instances dirigeantes ? Celles-ci semblent incapables de faire vivre le basket continental au point de permettre l'émergence d'une Coupe d'Europe des clubs privée. Est-ce l'impact de la NBA, la ligue professionnelle nord-américaine ? Pour Alain Weisz, sélectionneur de l'équipe de France, la NBA «phagocyte le basket mondial» en proposant des salaires et une reconnaissance sportive hors norme. Est-ce la lassitude des meilleurs joueurs, épuisés par des épreuves continentales sans queue ni tête ?
C'est un peu tout ça. L'Italie, tenante du titre, composera sans Carlton Myers, le porte-drapeau de la délégation transalpine à Sydney. Le Lituanien Arvydas Sabonis, s