Santiago correspondance
L'image d'Ivan Zamorano célébrant un but pour le Chili avec un pas de cueca, la danse traditionnelle du pays, paraît bien loin. Elle ne remonte pourtant qu'au mois de septembre 2000, quand la sélection obtenait une médaille de bronze historique aux JO de Sydney. Depuis, l'équipe nationale vit une période noire. En dix rencontres officielles, elle totalise sept défaites, deux victoires et un match nul. Elle n'a pas gagné à l'Estadio nacional de Santiago depuis plus d'un an et a enregistré le 14 août l'un de ses plus mauvais résultats en concédant un match nul (2-2) face à la Bolivie. Un bilan désastreux et une première sanction: «la Roja» (la Rouge) ne participera pas à la prochaine Coupe du monde. Quant à Ivan Zamorano, muet depuis les JO, il a décidé, à 34 ans, de laisser sa place à de jeunes attaquants. Il fera ses adieux internationaux ce soir contre la France à Santiago (1).
Sa décision de porter une 69e et dernière fois le mail lot rouge contre les champions du monde a complètement modifié l'ambiance précédant cette rencontre amicale. Dans le marasme actuel, la venue des Bleus ne suscitait qu'un intérêt limité. Mais l'annonce de la «der» de Zamorano a ravivé la passion des supporters locaux. Jamais, en effet, le football chilien n'a possédé un tel ambassadeur.
«L'Hélicoptère». Surnommé «Bam-Bam» en raison de sa puissance physique, il a commencé sa carrière à Cobresal, dans le nord du pays. Il est rapidement parti à l'étranger, jouant successivement