New York de notre correspondant
Ce fut une incroyable nuit de tennis. Andre Agassi l'avait dit, il y a quelques jours: «Si j'en découds avec Pete à New York, j'aimerais que ce soit un match tard, car à Flushing Meadows, les soirées sont magiques.» Et mercredi, dans la douceur de l'été indien, les deux trentenaires ont fait parler leurs baguettes pour un match comme la Big Apple n'en avait pas vu depuis longtemps. Un quart de finale échevelé, où personne n'a voulu céder jusqu'à la dernière minute. Près de quatre heures de sport total pour quatre sets tous menés jusqu'au tie break et durant lesquels aucun des deux joueurs n'a perdu son service. Au final, c'est Agassi qui a fléchi pourtant, incapable d'emmener son copain Sampras vers une cinquième manche. Livré tel quel, le score laissait transparaître l'âpreté des débats: 6-7, 7-6, 7-6, 7-6.
Revenants. Ils étaient plus de 20 000 à s'être serrés dans les tribunes de l'US Open pour ce quart de finale, un duel au goût de finale, une énième explication entre deux revenants américains que certains avaient largué aux oubliettes il n'y a pas si longtemps. D'un côté donc, André Agassi, le come back kid de Las Vegas disparu dans les profondeurs du classement avant de subir une cure de jouvence ces trois dernières années qui lui a permis de nouveau de flirter avec les sommets du tennis mondial. De l'autre, Pete Sampras, l'incomparable champion des années 1990 en mal de victoire depuis Wimbledon l'an passé et que l'on annonce sur le déclin