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Libération

«C'est pas évident de s'entraîner tout seul»

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La galère de deux joueurs sans propositions.
publié le 8 septembre 2001 à 0h46

C'est toujours la même histoire. Celle de joueurs peu connus, tombés en disgrâce dans leurs clubs. Et, peu à peu, oubliés et exclus du circuit. Après dix ans de professionnalisme à Louhans-Cuiseaux, Sedan et Beauvais (D2), Christophe Borbiconi s'est retrouvé, en juin, sans contrat et sans club. «Les six premiers mois, à Beauvais, j'étais capitaine, raconte ce défenseur de 28 ans. A partir du mois de décembre, mon entraîneur a fait d'autres choix. Je suis donc devenu remplaçant.» Idem pour Rémi Savejvong, milieu de terrain de 23 ans, parti de Montpellier pour Lorient afin de se relancer. «Au fur et à mesure, l'entraîneur m'a fait de moins en moins confiance. Mon but était de jouer, pour me faire remarquer. Cela a été le contraire.»

Sur le banc, aucune visibilité, donc pas d'offres d'autres clubs. Un essai aux Queen's Park Rangers (D2 anglaise) pour le premier, une tentative infructueuse à Anvers (D1 belge) pour le second, voilà tout. «Je n'ai pas vraiment eu de proposition, explique Christophe Borbiconi. Et même si contact il y a, la tendance est plutôt à l'engorgement du marché.» «J'ai eu des contacts avec d'autres clubs, raconte Rémi Savejvong. Tous m'ont dit: "Il faut qu'on dégraisse avant de pouvoir prendre un joueur."»

Autre similitude dans les situations de ces deux joueurs: la soudaine disparition de leurs managers, pourtant censés les aider à rebondir. «Les agents sont bien quand on s'appelle Zidane, mais sinon... Le mien, il m'a laissé tomber, précise Christophe Borbic