Dans le Vrai Journal de Karl Zéro (diffusé samedi et dimanche sur Canal +), André Guelfi, 82 ans, alias «Dédé la Sardine», a affirmé qu'il avait sciemment fait perdre Paris dans la course aux JO de 2008. Ancien patron de l'équipementier le Coq Sportif, en 1986, Guelfi, proche de Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique (CIO) jusqu'au 16 juillet dernier, est resté influent dans les coulisses de l'olympisme et du football (Libération du 14 juin). Inculpé dans l'affaire Elf, il aurait intrigué ainsi pour se venger de Jacques Chirac. «Quand j'étais en prison (il a effectué 36 jours de détention provisoire, ndlr), mon avocat a demandé au cabinet de Chirac de dire ce que j'avais fait pour une grosse société française, et on a fait dire: "Guelfi, on ne connaît pas"», a-t-il justifié sur Canal. En juin dernier, André Guelfi avait affirmé dans le Parisien qu'il avait réglé pour 1 million de francs de billets d'avion à Jacques Chirac quand celui-ci était maire de Paris.
«Dédé la Sardine» aurait demandé à vingt de ses amis du CIO, «qui avaient l'intention de voter pour Paris de voter pour Pékin» le 13 juillet dernier à Moscou. Après ce vote, attribuant au second tour les JO à Pékin par 56 voix contre 22 à Toronto et 18 à Paris, Colette Besson, championne olympique du 400 m à Mexico (1968), avait laissé poindre sa colère: «C'est un vote truqué, préparé à l'avance par Samaranch et sa clique (...). Ce qui s'est passé est dégueulasse, choquant» (Libération des 14