A la demande de son nouveau président Jacques Rogge, le Comité olympique international (CIO) a saisi sa commission d¹éthique après les déclarations de l¹homme d¹affaires André Guelfi, prétendant avoir joué un rôle dans l¹échec de Paris, lors de la désignation de la ville hôte des Jeux olympiques d¹été 2008, le13 juillet dernier à Moscou. Lors d¹un reportage diffusé dimanche par Canal +, André Guelfi, a dit avoir poussé vingt représentants du CIO, initialement favorables à Paris, à modifier leur vote au bénéfice de Pékin (Libération de lundi). «Je voulais donner une leçon à Jacques Chirac», a affirmé l¹intermédiaire poursuivi dans l¹affaire ELF, qui n¹a jamais digéré son séjour en prison et, selon lui, l¹absence totale de solidarité de l¹Elysée malgré de supposés nombreux services rendus.

«Franco-français». «La commission d¹éthique fera son travail et nous verrons si monsieur Guelfi est en mesure de nous donner plus de précisions. Il a pu téléphoner à tel ou tel de ses amis dans le Comité, ce qui ne constitue pas en soi un problème», a expliqué à Libération, François Carrard, le directeur général du CIO. «Mais je suis très sceptique et, si j¹ai bien compris, je crois qu¹il s¹agit surtout d¹une affaire franco-française. Voilà des années que M. Guelfi aime donner l¹impression qu¹il est au c¦ur des activités et des décisions du CIO. Incontestablement par le passé, il a été un homme d¹influence et de réseau mais ce n¹est plus vraiment le cas aujourd¹hui.»

Ancien directeur du Coq sp