L'issue est cruelle. Les Lillois ne la méritaient pas. Le Losc n'est pas passé loin d'un joli coup hier à Old Trafford face à Manchester United, pour son premier match de la première phase de Ligue des champions (groupe G). Jusqu'au bout, les Nordistes ont cru tenir le nul sur le gazon anglais. Mais le gang d'Alex Ferguson a réussi le hold-up par l'intermédiaire de David Beckham, dans les ultimes secondes (1-0).
«Le Losc et Manchester évoluent sur deux planètes différentes», estimait avant le match le Lillois Pascal Cygan. Des années-lumière entre le club «le plus riche du monde» et le onze nordiste au budget sept fois inférieur. Entre cette formation qui monopolise les titres de champion d'Angleterre et une équipe sortant de quarante années d'anonymat. Entre des internationaux de renommée mondiale et des joueurs qui évoluaient en D2 voici deux saisons. «Un nul, c'est un exploit, annonçait Bruno Cheyrou. Une victoire, c'est un miracle.» De miracle, il n'y en eut point au «théâtre des rêves», le surnom d'Old Trafford. Mais les Nordistes ont néanmoins traité d'égal à égal avec les stars surpayées de Manchester.
Toupet. Ce fut une partie d'échecs que livrèrent «sir Alex» et «monsieur Vahid» Halilhodzic. Et les Lillois, qui n'avaient pas manqué d'acheter les maillots de leurs adversaires, la veille dans la boutique de MU, ne l'ont pas disputée la peur au ventre, comme le craignait le coach bosniaque. Très vite, une lutte âpre s'engage au milieu. Les Mancuniens y perdent nombre de