Lyon de notre correspondant
Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais et vice-président de la Ligue nationale de football (LNF), doit se rendre aujourd'hui au ministère des Finances, en compagnie de Gérard Bourgoin, président de la LNF, et de Gervais Martel, président du Racing Club de Lens et de l'Union des clubs professionnels français. Le patron de l'OL est partisan d'une révolution libérale dans le foot français, qui autoriserait notamment les clubs à accéder aux marchés financiers et à négocier «individuellement» les droits télé (1).
De quoi allez-vous parler avec Laurent Fabius?
Du positionnement économique des clubs français par rapport à leurs homologues européens. Nous nous situons dans une perspective européenne pour les contraintes, mais aussi pour les avantages dont les clubs étrangers disposent, et qui permettraient aux clubs français d'être à armes égales avec eux.
L'accès à la Bourse pour les holdings contrôlant les clubs est une façon de contourner la loi Buffet?
La loi Buffet permet aux clubs qui le souhaitent d'opter pour un statut de société anonyme sportive professionnelle (SASP), cela doit se traduire par les mêmes droits et contraintes que toute société anonyme. Je ne vois pas comment le droit européen priverait les SA françaises de l'accès aux marchés. Cependant, comme la loi indique que viser la Bourse est prématuré pour les clubs, j'essaie de faire en sorte que les orientations préconisées par Marie-George Buffet soient préservées, même si je n