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Libération

Jacques Rogge prend la main et rassure son monde

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publié le 22 septembre 2001 à 0h53

A sa manière le Belge Jacques Rogge, 59 ans, élu patron du mouvement olympique il y a deux mois à Moscou, est aussi un maître du monde. Et comme pour George W. Bush, toutes proportions gardées, la semaine écoulée l'a vu grandir dans ses habits tout neufs de président. La réunion de la commission exécutive du CIO qui s'est achevée jeudi à Lausanne a coïncidé avec le calendrier des attentats de New York et obligé le chirurgien de Gand à rassurer ses troupes. «Esprit des Jeux.» Une seule chose comptait, la tenue ou non des Jeux d'hiver à Salt Lake City: «Ils auront lieu comme prévu. Tout le reste n'est que spéculation», a affirmé le successeur de Juan Antonio Samaranch en réponse aux rumeurs d'annulation, de report ou de changement de site «le CIO saura préserver ces Jeux qui sont la plus merveilleuse des réponses aux agressions de toute sorte et à la violence». D'après Rogge, le comité organisateur de Salt Lake City (SLOC) a fourni toutes les garanties en matière de sécurité et pourra d'ailleurs compter sur une rallonge financière du gouvernement en cas de nécessité.

Toutefois, pour faire face à toute éventualité, la commission exécutive a accordé les «pouvoirs spéciaux» à son président, une disposition prévue par la charte olympique afin d'interrompre en urgence le processus des Jeux. Toujours au chapitre attentats, le patron du CIO a écarté l'exclusion d'athlètes issus de pays supposés alliés des terroristes, prônant au contraire «leur inclusion, dans l'esprit des Jeux».

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