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Libération
Interview

«Corticoïdes, les pousse-au-crime»

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publié le 24 septembre 2001 à 0h53

Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) va publier les résultats des prélèvements effectués sur les coureurs lors du Tour de France 2001. Son président Michel Boyon les commente pour Libération et suggère de nouvelles mesures pour améliorer l'efficacité des contrôles.

Quel est le bilan du Tour de France 2001?

Très décevant. Le peloton du Tour de France n'a pas changé ses habitudes médicamenteuses. En dépit des efforts de prévention et de l'augmentation du nombre de contrôles, la proportion de coureurs utilisant des substances dopantes sous le couvert de prescriptions médicales est sensiblement la même que l'an dernier. 166 prélèvements ont été effectués en 2001, contre 96 l'année précédente. Or, 66 prélèvements font encore ressortir la présence de dopants contre 43 l'an dernier. Les corticostéroïdes sont les principaux produits concernés avec 50 cas contre 33 l'an dernier.

Nous sommes passés de 44,7 % de prélèvements positifs en 2000 à 39,7 % en 2001...

En réalité, la proportion ne baisse pas, car la réglementation a changé pour le salbutamol. Ce produit, utilisé pour soigner l'asthme, est autorisé désormais jusqu'à 100 nanogrammes par millilitre d'urine. Et la marge d'incertitude veut que l'on n'ait pas pris en compte les teneurs jusqu'à 130 nanogrammes. Or cette année, douze échantillons sont compris entre 101 et 130, des cas qui seraient entrés dans les statistiques en 2000. (La proportion d'échantillons positifs en 2001 remonterait ainsi à 46,9 %, un niv