Lens envoyé spécial
Le harcèlement moral a désormais son pendant footballistique. Le LOSC l'a inventé et systématisé. Il en a de nouveau fait la preuve, hier soir, à l'occasion de sa deuxième apparition en Ligue des Champions, en disposant, sans encombre (3-1), de l'Olympiakos Le Pirée (groupe G). Une confrontation qui releva du défi athlétique plutôt que du «football champagne». Vahid Halilhodzic, l'entraîneur qui tient sa promesse en l'occurrence, celle de faire déjouer tous ses adversaires peut être satisfait: une semaine après avoir traité d'égal à égal avec Manchester United, avant de craquer à la 89e minute, les Lillois ont confirmé, et de belle manière, leurs excellentes dispositions du moment.
Renom. Pour l'occasion, les sbires de Vahid avaient délaissé leur bonne vieille enceinte de Grimonprez-Jooris, non conforme aux normes de l'UEFA, pour le stade Bollaert de Lens, exceptionnellement paré du rouge et blanc des Dogues lillois. Chauffés à blanc par un public nordiste tout acquis à leur cause, ils adoptent, d'emblée, la tactique qui s'était révélée payante à Manchester. A savoir, un pressing intraitable, en particulier au milieu de terrain. Les Grecs, sous la pression, se bornent à dégager à la va-vite. L'Olympiakos a beau faire chaque année main basse sur le titre de champion de Grèce, il ne compte dans ses rangs qu'un joueur de renom en la personne de Christian Karembeu, international français, champion du monde et d'Europe. Lequel fut, hier soir, copieusement