Lyon a remporté hier son premier match de Ligue des champions cette saison, ramenant un 1-0, de son déplacement à Istanbul. Pourtant, après son faux pas à domicile la semaine dernière face aux Allemands de Leverkusen (défaite 1-0), l'Olympique lyonnais pouvait rêver mieux pour se réhabiliter en Ligue des champions que de devoir affronter Fenerbahçe dans sa bouilloire d'Istanbul. D'autant que les Turcs, étrillés 3-0 par Barcelone, avaient également beaucoup de choses à se faire pardonner par son public.
Débordement. C'est la peur de perdre, qui fut d'abord visible. Une peur partagée par deux équipes défensives, mais avec des Lyonnais plus percutants et aussi plus constructifs, partant posément de l'arrière, avec Deflandre et Brechet, relayés par Violeau et Foé, chargés d'alimenter en ballon Carrière, Govou ou Luyindula. La tactique mise au point par Jacques Santini fonctionne bien, la technique des joueurs paraît susceptible de déborder le Fenerbahçe. Mais c'est compter sans la vigilance des défenseurs turcs, remontés par le capitaine Dogan. Et puis, peut-être sous l'effet d'une crispation qui a du mal à disparaître, Lyon a manqué de précision ou de réussite pour faire la différence au score. D'autant que la première attaque turque (35e), qui voit un tir en pivot d'Ali Gunes échouer sur Grégory Coupet, rappelle Lyon à la prudence.
Blocage. En seconde période, la tension est aussi forte sur la pelouse. A preuve, les tirs totalement dévissés du Lyonnais Luyindula ou du Stamboulio