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Libération

Un justicier recruté a l'OM

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publié le 28 septembre 2001 à 0h56

Marseille de notre correspondant

Les mains tremblent, mais le ton est ferme. Hier, en fin d'après-midi, Etienne Ceccaldi, 63 ans, annonce qu'il a reçu, par fax, les «pleins pouvoirs» de l'actionnaire principal de l'OM. «Robert Louis-Dreyfus [RLD, ndlr] m'a adres sé un mandat explicite me donnant tous les pouvoirs de direction», déclare le nouveau patron opérationnel du club. Exit, donc, Pierre Dubiton, l'actuel directeur financier, qui traîne son âme en peine dans les couloirs du siège. Dubiton ? «Je ne vois pas de qui vous me parlez, dit Ceccaldi. Le conseil d'administration m'a donné la fonction de directeur général. Comme il n'est pas prévu qu'il y en ait un second...» «Je n'ai pas l'intention de polémiquer, poursuit Ceccaldi. Robert Louis-Dreyfus a souhaité que ce club, qui était géré de façon amateur, devienne professionnel. Dans ce cadre-là, la présence de Dubiton n'est pas envisagée.» Dans la bagarre avec Dubiton qui a animé l'été, le clan Tapie, responsable du secteur sportif, a donc gagné. «Si ça vous fait plaisir de dire ça... Moi, je dis plutôt que c'est le "clan" Louis-Dreyfus qui impose sa vision. Quand on apporte 800 millions de francs, on a le droit.»

Le parcours de Ceccaldi

Né en 1937 à El-Biar (Algérie), Etienne Ceccaldi a été fonctionnaire, puis magistrat. A l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, il devient directeur de cabinet du secrétaire d'Etat aux Immigrés François Autain, puis préfet à Nice en 1983, avant de retourner dans la magistrature comme subst