Lens envoyé spécial
Le Sénégal et l'Artois n'ont, a priori, rien de commun. L'attaquant lensois El Hadji Diouf, qui affronte ce soir le leader auxerrois pour la neuvième journée du championnat, décèle néanmoins des similitudes entre le pays de la terenga et celui des terrils: «Lens et le Sénégal, c'est pareil. Les gens ont un coeur énorme. Le RC Lens, c'est ma deuxième famille.» Une famille dont le buteur à la toison d'or, 21 ans, a bien failli ne jamais être l'enfant prodige. Quand il débarque à Lens, à 14 ans, après avoir «appris le foot dans les rues de Saint-Louis», l'essai tourne court. «Ils m'ont refusé, ils disaient que j'étais très juste. C'était la honte de retourner au pays en disant que ça n'avait pas marché.» Après avoir joué à Sochaux, puis à Rennes, le bouillant buteur reviendra finalement à Lens. Pour s'y imposer. Et oublier «la honte» ressentie: «Maintenant, les gens me prennent pour quelqu'un d'important.»
Ivres de bonheur. Car quelque chose a changé dans la vie d'El Hadji Diouf. Comme dans celles des deux autres Sénégalais de Lens, le défenseur Ferdinand Coly et le milieu de terrain Pape Sarr. A savoir, la qualification acquise face à la Namibie, l'été dernier, pour la Coupe du Monde 2002. Une première pour les «Lions». «Ça fait partie des moments les plus importants de ma vie», dit El-Hadji Diouf. Atterris dans l'avion du président Abdoulaye Wade, ils seront accueillis par des milliers de personnes ivres de bonheur. «On ne s'était pas rendu compte de l'atten