Brest envoyé spécial
Quatre ans après s'être approprié le Trophée Jules Verne en 71 jours, Olivier de Kersauson dévoilera samedi le nom de son nouveau trimaran au port de commerce de Brest. Le bateau est cofinancé par Cap Gemini Ernst-Young et Schneider Electric. Le père Emmanuel Duché, jeune aumônier de la marine baptisera ce voilier de 34 mètres de long. Le navigateur brestois et son équipage, «qui devrait comprendre entre 11 et 14 hommes», partiront ensuite pour l'Afrique du Sud afin d'éprouver ce qui est aujourd'hui le plus grand trimaran du monde «qui a déjà parcouru 6 000 milles depuis sa mise à l'eau début octobre», précise Kersauson.
Farouche. «La marraine du bateau sera Marie Tabarly, la fille d'Eric, qui était d'ailleurs la marraine des deux derniers bateaux que j'ai mis à l'eau», poursuit-il. Concernant les Tabarly, c'est peu dire qu'il s'agit d'une famille qu'il chérit: «Marie, je l'ai connue toute petite.» Comme on ne se refait pas, pour Olivier de Kersauson un nouveau bateau doit être baptisé. C'est comme ça. Il ne lui viendrait pas à l'idée d'écarter «la symbolique mystique parce qu'un bateau béni par un prêtre, moi ça me plaît. Je reste dans la tradition et dans le rite.» C'est aussi une manière d'examiner mieux le marin qui, on le sait, passe parfois pour une figure farouche. «On dit tellement de conneries sur moi...», dit-il en haussant les épaules.
Après avoir attendu trois ans des financements sur lesquels, par habitude, le Brestois reste extrêmement évasif