Les supporteurs un peu retors auront beau jeu de faire remarquer que Biarritz, auteur d'un départ tonitruant en championnat de France («je préfère le terme positif, tempère le président Marcel Martin, dans la continuité de notre bonne fin de saison précédente»), peut se targuer d'avoir virtuellement enregistré, en Coupe d'Europe cette fois, un quatrième succès d'affilée. Tant il est apparu flagrant au vu d'un match pris complètement à contre-courant que les Basques eux-mêmes sont les principaux artisans de leur défaite bien plus que les Anglais volontaires mais inefficaces.

Mental. Ce que reconnaît volontiers l'entraîneur Patrice Lagisquet, un brin déboussolé devant tant de fébrilité: «Dominés en conquête, passant soixante-cinq minutes à défendre, nous avons été incapables d'assurer le jeu. Les rares fois où nous avons essayé d'attaquer, nous n'étions pas dans le bon sens, négociant des ballons de raccroc.» Et l'ancien ailier du XV de France d'ajouter: «On a beaucoup parlé de nous et peut-être avons-nous pris un peu la grosse tête. Il va donc nous falloir faire notre petit lavage de cerveau et nous remettre au travail.»

Point de vue partagé par le capitaine d'un jour, Christophe Milhères: «C'est un problème d'ordre mental. Il faut que les joueurs discutent et se reprennent en main. Nous avons mangé d'entrée notre joker. Nous n'avons plus droit à l'erreur.»

Interrogations. C'est certain. Il n'empêche que quand on pense que Biarritz, premier de sa poule dans le Top 16, s'incline,