Lens envoyé spécial
Bien loin de Paris, Bordeaux, Monaco, Marseille ou Nantes, c'est au stade Bollaert que se disputait samedi l'affiche de la 9e journée, où Lens, troisième, accueillait le leader auxerrois. Deux équipes championnes de France il n'y a pas si longtemps (1996 pour Auxerre, 1998 pour Lens) mais, qui, l'an passé, avaient fait pâle figure terminant respectivement 13e et 14e. Deux équipes à qui tout semble réussir, en ce début de saison, sous la houlette de «nouveaux» entraîneurs (Joël Muller arrivé à l'intersaison à Lens et Guy Roux «revenant» à Auxerre après l'intermède Daniel Rolland, la saison dernière). Deux formations qui, à elles deux, ont monopolisé la première place depuis deux mois. «Les deux équipes ont été mises dans de bonnes conditions sur le plan de la psychologie et du plaisir, analysait Joël Muller avant la rencontre. Plus que le jeu, c'est cette trajectoire que nous avons en commun.»
Arconada. Samedi, tout a pourtant commencé par une sorte de gag. Un tir du Lensois Daniel Moreira, mal capté par le gardien auxerrois Fabien Cool, qui roulait, lentement, cruellement, au fond du but bourguignon (6e, 1-0). Une «Arconada», en quelque sorte, très cocasse pour les nordistes. Mais nettement moins pour Guy Roux, qui commentera cet «auto-goal» avec fatalité: «Nous avons commencé par fabriquer un but tout seul.» S'ensuit une première période plaisante, prodigue en mouvements bien huilés. Même si Auxerre semble un poil plus inspiré. «L'an passé, de jeunes joueu