Indianapolis envoyé spécial
Le temps de l'hymne américain, les nombreux supporters colombiens ont fait silence. Pour mieux reprendre leurs encouragements pour leur idole Juan Pablo Montoya. A quelques instants de s'installer dans sa Williams-BMW, le Sud-Américain leur a offert un rapide salut. Mais le vainqueur de l'édition 2000 des 500 miles d'Indianapolis, qui découvrait le circuit F1, était trop tendu pour afficher son traditionnel sourire. Victorieux il y a quinze jours à Monza, qualifié en deuxième ligne derrière la Ferrari de Michael Schumacher et la Williams-BMW de l'autre Schumacher, Montoya, qui a vécu dans la région lorsqu'il disputait le championnat CART, avait à coeur de réussir dans «son jardin».
Tête-à-queue.Dès le départ, il prend l'avantage sur son équipier. Il remonte même au niveau de la Ferrari du champion du monde, mais le Colombien, véritable pit-bull en début de saison, s'est assagi. Plutôt qu'un coup d'éclat trop risqué, il remet à plus tard ses projets offensifs. En attendant, le début de course est dominé par les Ferrari. Michael Schumacher laisse même son équipier Barrichello, dont la voiture est moins chargée en essence, s'échapper en tête. Il sait que le Brésilien va devoir anticiper son ravitaillement. Après quelques tours, la situation se précise. Dans le premier peloton, Ralf Schumacher est le premier à s'arrêter, bientôt imité par Barrichello. Montoya ne tarde pas à se retrouver dans le sillage de Schumacher. C'est lui le plus rapide en piste et