Lausanne envoyé spécial
Avant un bref passage ce soir à Paris et pour la première fois dans la presse française, Jacques Rogge, élu à la présidence du Comité international olympique en juillet, détaille ses projets à Libération.
Vous êtes élu depuis trois mois et déjà certains s'interrogent sur votre capacité à réformer le CIO...
C'est un procès d'intention. Je voudrais être jugé sur mes actions. Regardez mon profil: j'ai été athlète, dirigeant, chef de délégation, j'ai participé à la vie des athlètes, j'ai été élu démocratiquement au Comité national olympique belge et président des comités olympiques européens... Au CIO, je me suis occupé de la partie sportive avec l'organisation de Sydney et d'Athènes. Oui, je veux réformer, mais qu'on me laisse un peu de temps...
En finir avec les affaires qui ont marqué le CIO, vous en avez même fait votre programme électoral...
La maison a été réformée de fond en comble! Et nous allons continuer. Nous n'avions pas d'athlètes en notre sein: aujourd'hui, 60 % de nos membres ont été des athlètes, de haut ou moyen niveau. Nous n'avions pas de représentants des comités nationaux olympiques (CNO): nous en avons. Et aussi désormais des représentants des fédérations internationales.
Oui, il y a eu des choses inacceptables et je suis le premier à le dire: j'ai été membre de la commission d'enquête qui a décidé l'éviction de onze membres dans l'affaire dite de Salt Lake City. Mais, maintenant, Robert Badinter et javier Perez de Cuellar siègent dans not