Indianapolis envoyé spécial
Au Grand Prix d'Italie, quatre jours après les attentats, ils n'étaient pas nombreux dans le paddock de la F1 à penser que l'épreuve américaine se déroulerait dans des conditions normales. Au-delà des questions politico-sportives se posaient de nombreux problèmes autour de la sécurité et de l'acheminement du matériel et des hommes vers Indianapolis.
Rayons X. A l'occasion des Grands Prix organisés hors d'Europe, les écuries ont l'habitude de confier tout leur matériel à la FOM (Formula One Management) qui se charge du transport par avion. Les teams anglais partent de Londres, les écuries italiennes et suisses embarquent à Milan, les motoristes (Renault, Asiatech) et l'équipe française (Prost Grand Prix) décollent, depuis l'année dernière, de Roissy. De l'aéroport parisien s'envolent également les voitures d'intervention et de sécurité, et le matériel de contrôle de la Fédération internationale de l'automobile.
Les attentats ont bien sûr bouleversé cette belle organisation. A l'exception de Ferrari et du matériel de télévision numérique autorisés à partir de l'aéroport de Milan Malpensa, toutes les équipes ont été contraintes de regrouper leur matériel moins d'une semaine après l'épreuve italienne à l'aéroport de Schiphol Amsterdam. C'est en effet l'un des rares en Europe à être équipé d'une machine à rayons X capable d'inspecter une palette entière. Démontées et remontées à la hâte, les trois monoplaces et les quelque 20 tonnes de matériel de chaque