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Libération
Portrait

La chevauchée française de Yutaka Také

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publié le 8 octobre 2001 à 1h12

Hier à Longchamp, à l'heure ou les 17 jockeys se mettaient en selle pour disputer le prix de l'Arc de Triomphe, l'hippodrome était comble, surexcité, crépitant de flashs photo sur la soie des casaques et les robes moirées des candidats. Paré des couleurs Lagardère, gris perle et rose, Yutaka Také grimpait sur le dos de son partenaire Sagacity. Il n'avait pas même l'ébauche d'un sourire. La foule, la tension, les regards, peu lui importe. Pourtant, il est heureux. L'un de ses objectifs de l'année est atteint: avoir une monte dans la plus excitante et célèbre épreuve hippique. Une course qu'il terminera troisième (lire encadré ci-contre).

Il faut avoir vu la liesse des 100 000 spectateurs qui saluèrent sa victoire à l'âge de 22 ans au Derby nippon, pour se faire une idée de la popularité de cette cravache d'or japonaise. Depuis, le jeune homme est adulé, poursuivi par des milliers de groupies et, si son mariage avec la jeune actrice et chanteuse, Rioko Sano, a brisé quelques rêves d'amour bleu, moult petites «fleurs de lotus» ne désarment pas. Cette popularité, qui lui vaut tant d'assaillantes, explique en partie la venue en France de «Magic Yutaka», décidé à effectuer une saison complète sur notre sol.

Challenge. A pied d'oeuvre depuis le mois de mars, il totalise 36 victoires pour un peu plus de 300 montes, et évolue en neuvième position au classement des jockeys, ce qui ne reflète aucunement son palmarès riche de 2 000 succès et de 12 cravaches d'or au Japon. Las, un poignet