Pékin de notre correspondant

A pied, à vélo ou en voiture, drapeau chinois au vent, les Pékinois ont convergé vers la place Tienanmen, hier soir, pour célébrer une nouvelle victoire sportive. Il y a trois mois, c'était l'attribution des Jeux olympiques de 2008. Hier soir, les Chinois fêtaient dignement la première qualification de leur équipe nationale de football à une phase finale de coupe du monde, après une victoire 1 à 0 sur la modeste équipe d'Oman. La Chine a ainsi gagné son ticket pour la Coupe du monde, qui se disputera l'an prochain en Asie (en Corée du Sud et au Japon).

Dès le coup de sifflet final, les cris de joie et les pétards ont résonné dans toute la ville, avant de se déplacer vers la place Tienanmen, lieu de toutes les révoltes, mais aussi de toutes les célébrations, sous le regard impassible d'un Mao qui n'a jamais été sensible aux charmes du ballon rond. L'avenue Chang'An, les «Champs-Elysées» de Pékin, a été envahie par la foule, canalisée par un service d'ordre nerveux. Le visage grimé aux couleurs nationales, rouge et jaune, les Pékinois ont célébré cette victoire comme une nouvelle confirmation du retour en puissance de leur pays sur tous les fronts, y compris celui du sport.

L'événement était attendu avec passion par tout un pays gagné ces dernières années par la folie du ballon rond. La télévision nationale a même diffusé, hier, six heures d'émission spéciale avant la retransmission en direct du match joué à Shenyang, dans le nord du pays. Dans les ba