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Libération

Qualifiée pour le Mondial, la Chine a la gueule de joie

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publié le 9 octobre 2001 à 1h12

Pékin de notre correspondant

Il règne depuis dimanche soir à Pékin un petit air de Paris en 1998 après la victoire des Bleus en Coupe du monde. Une complicité entre des gens qui ne se connaissent pas mais partagent leurs émotions de la veille au soir, devant leur téléviseur puis dans la rue; des voix cassées d'avoir trop crié leur joie; et, plus généralement, une légèreté ambiante, un bien-être dus à une victoire au foot... On pourrait croire que les Chinois sont à leur tour champions du monde, alors qu'ils n'ont fait «que» gagner, dimanche soir en battant (1-0) la modeste équipe du sultanat d'Oman, leur ticket pour participer, pour la première fois de leur histoire, à la phase finale de la Coupe du monde, l'an prochain en Corée du Sud et au Japon. Mais les Chinois attendaient ce jour depuis si longtemps: leur première tentative remontant à quarante-quatre ans...

Leur joie démesurée est aussi révélatrice du fait que 1,3 milliard d'habitants ont rejoint, avec retard mais désormais sans retenue, la «planète foot». La presse sportive chinoise en plein essor en est le reflet, tout comme la retransmission, par la télévision nationale, des principaux matchs des championnats européens, ou encore le lancement prochain d'un loto sportif basé sur les résultats britanniques ou allemands.

La presse d'hier est à la mesure de l'événement, que rien, pas même les frappes américaines en Afghanistan, ne pouvait déloger de la une. Le Quotidien de la jeunesse de Pékin, l'un des plus gros tirages d