Une fois par an, les cyclistes courent par équipe nationale. A l'occasion des Championnats du monde. Et une nouvelle fois, dimanche, sur le parcours de Lisbonne (254,1 kilomètres), l'un des plus difficiles de ces dernières années, cette particularité aura son importance. Notamment pour les Italiens, chez lesquels l'esprit d'équipe relève du voeu pieux. C'est tout le pari du nouveau responsable de la "squadra", Franco Ballerini, tout juste retraité du peloton, qui a dû modérément apprécier les propos de Michele Bartoli, hier. Celui-ci, (3e en 1996 et 1998), dont la récente séparation avec l'équipe Mapei s'est faite dans la douleur, a annoncé, sans craindre l'ambiguïté: «Casagrande et Rebellin sont actuellement en forme de pointe. Il est juste de compter d'abord sur eux. Mais je suis très près d'être à cent pour cent. Je pars pour gagner, pas pour faire le "gregario".»
Tactiques. Ces querelles intestines, Charly Bérard, l'entraîneur français espère ne pas les vivre. «J'ai douze bons coureurs et je pense qu'ils vont former une bonne équipe», dit-il, résumant ainsi toute la difficulté de réunir des coureurs qui le reste du temps sont adversaires. Richard Virenque, lui, ne se fait pas d'illusions: «Je ne connais pas les jeunes de l'équipe, mais ce sera probablement du chacun pour soi.»
Les Allemands en pointe. Pour Charly Bérard, la force collective des Allemands incite un peu plus à installer Jan Ullrich, déjà vainqueur du contre-la-montre, jeudi, dans le rôle du grand favori de l