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Libération

C'est donc ce Freire

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publié le 15 octobre 2001 à 1h16

Lisbonne envoyée spéciale

Par un temps gris parsemé d'éclaircies timides et dans l'indifférence totale des Lisboètes, l'Espagnol Oscar Freire (Mapei), 25 ans, a remporté au sprint hier l'épreuve en ligne du championnat du monde, après 251,4 km courus en 6 h 07 min 21 s, à la vitesse de 41,5 km/h. Caché depuis quatre tours aux avant-postes du peloton, mais sans jamais montrer son nez, Freire devance son coéquipier à la Mapei, l'Italien Paolo Bettini, et le Slovène Andrej Hauptman, qu'un hématocrite trop élevé avait privé de Tour de France 2000.

Dans le parc de Monsanto, le peloton de 172 coureurs de 33 nationalités a enchaîné les 21 tours de 12,1 km. Sans l'ombre d'un encouragement, ni près de la ligne d'arrivée, bloquée le long du chemin de fer, ni dans la partie montante, où seuls les eucalyptus étaient là pour compter les tours. La presse, casernée dans une école militaire, a même failli se contenter de la retransmission télévisée. L'UCI, après une explication houleuse, s'est décidée à accorder 60 sésames en tout et pour tout aux 300 journalistes présents à Lisbonne pour rencontrer les coureurs, contre zéro initialement prévu. Le vélo à la télé, au moins, c'est beau et ça ne risque pas de déraper. Finalement, toute la presse a pu tâter le mollet du coureur, mais seulement après le passage de la voiture-balai.

Faillite italienne. La course n'avait, à dire vrai, pas de quoi enthousiasmer les foules. Réputé dur, le parcours n'a pas empêché une victoire au sprint d'un peloton de