Pour la neuvième fois cette saison, Michael Schumacher a répété les mêmes gestes. Il a propulsé sa Ferrari au ras du muret des stands, jusqu'à frôler les mécaniciens Ferrari enthousiastes, agrippés les uns aux autres, et agitant les bras à son passage. Puis l'Allemand s'est redressé dans son cockpit, desserrant son harnais pour mieux apprécier le spectacle des commissaires de piste saluant son tour d'honneur. Ensuite, au ralenti, le champion du monde est venu ranger sa monoplace tachetée d'insectes écrasés et maculée d'huile brûlée dans le parc fermé. Débarrassé de son casque, il a entendu les applaudissements et les cors de brume saluant son arrivée victorieuse.
Larme. Il n'a pas vu Mika Hakkinen, en partance pour une année sabbatique qui annonce plutôt une retraite anticipée, verser une larme sur sa McLaren-Mercedes qui lui a offert deux titres mondiaux. Grand seigneur, et aussi craignant de ne pas pouvoir contenir son émotion une fois sur le podium, le Finlandais a préféré céder la troisième place à son fidèle équipier David Coulthard. Une fois là-haut, Michael Schumacher, lui, a gratifié le public nippon de son fameux saut à pieds joints, les bras levés, les poings serrés.
Comme souvent cette saison (lire ci-dessus), l'Allemand n'a pas eu à forcer son talent pour améliorer ses statistiques, qui servent maintenant de référence. Parti pour la 11e fois de la pole position, il s'est imposé en force dans le premier virage aux deux pilotes Williams, le Colombien Juan Pablo Monto