Tokyo de notre correspondant
Les questions de sécurité et d'assurance torturent les organisateurs du Mondial 2002. Les deux pays hôtes de la compétition, la Corée du Sud et le Japon, se préoccupaient surtout jusque-là de l'achèvement des stades dans les délais et du coût de cette Coupe du monde en cette période de fort ralentissement économique. Mais avec la qualification des Etats-Unis et la décision d'Axa de rompre vendredi son contrat d'assurance avec la Fédération internationale de football, Fifa (Libération du 13 octobre), Tokyo et Séoul sont obsédés par la menace terroriste. Les deux comités d'organisation, le Jawoc (Japon) et le Kowoc (Corée), ont tenu chacun hier une réunion d'urgence, et des responsables de la Fifa sont attendus dans les deux capitales. «Le discours bien rodé sur le foot, "sport planétaire et populaire par excellence", a du plomb dans l'aile, lâche un responsable du Jawoc. Aujourd'hui, nous avons une matraque dans une main et une calculette dans l'autre.» L'inquiétude des organisateurs est alimentée par la présence massive de soldats américains dans les deux pays: 37 000 sont stationnés en Corée du Sud et près de 50 000 au Japon, dont plus des deux tiers sur la seule île d'Okinawa.
Zones d'exclusion. Cette paranoïa sécuritaire a déjà entraîné l'annonce de mesures extraordinaires. Depuis les attentats du 11 septembre, les deux pays envisagent des zones d'exclusion aérienne au-dessus des 20 stades où se joueront les 64 matchs du Mondial. Un appel à une