Dax envoyé spécial
Trois par trois, au signal de l'entraîneur, les avants, en position de tête de mêlée, se redressent pour s'en aller, plein pot, désintégrer des boudins géants, avant de revenir se fracasser contre le joug de départ, libérer rapidement la balle, puis repartir, dans l'autre sens, en percussion. Exercice éprouvant qui, pourtant, gagne en intensité au fur et à mesure de son déroulement. «Aujourd'hui nous travaillons l'agressivité, explique Jean-Louis Luneau, l'homme au sifflet, ce qui exige un minimum de motivation. Les Britishs sont capables de faire ça pendant deux heures sans interruption. Nous, Latins, avons besoin que quelqu'un soit derrière. C'est pour ça que nous ne serons jamais champions du monde.»
Autour du terrain, les inconditionnels de l'US Dacquoise Rugby Landes sont là, en retrait, commentant l'évocation, par Pierre Albaladejo, de la création de ce super club prétendument fédérateur qui, pour l'instant, divise plutôt la région. Vieux projet ayant refait surface après le choc subi le samedi précédent. Sur sa pelouse du stade Maurice Boyau, Dax a en effet encaissé cinquante points (dont six essais) de la part du bondissant voisin: le Biarritz olympique (BO). «A chaud, nous étions K.-O. debout, reconnaît Jean-Louis Luneau qui, à la fin du match, a tenu des propos désabusés quant à l'avenir de son équipe, mais après avoir visionné la vidéo et épluché les statistiques j'ai réalisé que mon jugement premier était un peu hâtif. Nous avons eu autant de bal