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Libération

L'épatante batte de Bonds

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publié le 20 octobre 2001 à 1h20

Barry Bonds ne participe plus au championnat de base-ball (1), mais il est devenu l'un des héros américains de l'automne 2001. L'un de ces milliers d'entertainers employés à réconforter le pays après la tragédie du 11 sep tembre. Batteur légèrement enrobé et plus tout jeune ­ 37 ans ­ des San Francisco Giants, il a tapé le 5 octobre dernier une balle à plus de 140 mètres, sur l'arcade droite du stade fétiche de son équipe, le Pacifique Bell Park. C'était son 71e home run de la saison, un de ces coups parfaits si recherchés, où le batteur expédie la balle hors des limites du terrain et peut ainsi faire le tour de toutes les «bases». Un home run historique grâce auquel Bonds a effacé le précédent record, établi en 1998 par Mark McGwire des Saint Louis Cardinals. La petite histoire du base-ball retiendra que la balle a été récupérée par Jerry Rose, un fidèle abonné venu de la région de Sacramento.

Triomphe. Le lendemain les chaînes locales et nationales diffusaient en boucle les images du triomphe de Barry Bonds, entouré de ses coéquipiers et portant à bout de bras son fils Nikolai, rayonnant, «giantisé» des pieds à la tête. Et, à onze ans à peine, déjà batteur comme son père et son grand-père. Triomphe d'autant plus complet qu'au cours de la même soirée, en seconde «période», Bonds tapait à peine moins loin un 72e coup parfait mais ne pouvait empêcher la défaite des Giants face à ses éternels rivaux de la côte Ouest: les Los Angeles Dodgers. Un vrai bémol aux festivités. D