Sochaux envoyé spécial
Seuls quelques mètres et un petit muret séparent le stade Auguste-Bonal des bâtiments décrépis de l'usine Peugeot. Au pied de la nouvelle enceinte, édifiée en 1999, on peut observer la peinture ocre et défraîchie des hangars et ateliers qui jouxtent le stade. Entendre le tumulte permanent de la tôle travaillée et des chariots élévateurs. Respirer l'odeur âcre de l'acier fraîchement découpé. Autant de sensations qui, à chaque instant, démontrent l'intangible symbiose unissant le FC Sochaux-Montbéliard, créé en 1928 par Jean-Pierre Peugeot, et l'usine qui ne compte plus aujourd'hui que 18 000 salariés. Même si de récentes évolutions ont contribué à émanciper le FCSM. «On est juridiquement indépendant, assure le président, Jean-Claude Plessis. Les capitaux sont à 100 % Peugeot, mais la volonté des dirigeants est de couper le cordon.» Le milieu de terrain Stéphane Crucet renchérit: «C'est comme n'importe quel club pro. L'emprise de Peugeot, on ne la sent pas.» Un club professionnel comme un autre, donc, mais qui n'a pas rompu avec la dimension sociale et paternelle des origines. «Initialement, le club était complètement intégré dans l'usine, rappelle Jean-Claude Plessis. Le stade était au milieu de l'usine, la tribune principale s'appelait la tribune des forges... Le club faisait partie des contraintes sociales.»
Réformes. Depuis deux ans, le FC Sochaux-Montbéliard, qui fut en 1932 un des précurseurs du professionnalisme c'est le club recordman du nombre d