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Libération

Les joyaux de La Corogne sont espagnols

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publié le 23 octobre 2001 à 1h21

Madrid de notre correspondant

Le Real Madrid fonde ses espoirs sur Zidane et Figo, Barcelone sur ses internationaux néerlandais et le Brésilien Rivaldo, Valence sur ses Argentins Aimar et Kily Gonzalez. Le Deportivo La Corogne, qui accueille ce soir Lille en Ligue des champions, joue, lui, avec volontarisme la carte espagnole. La semaine dernière, quand l'équipe galicienne réalise un de ses plus beaux exploits, en battant Manchester United à Old Trafford (3-2), neuf des titulaires sont des Espagnols. Cette stratégie lui réussit d'ailleurs plutôt bien : le «Depor» est en tête de son groupe en Ligue des champions et domine le championnat espagnol. Au milieu des années 90, les 30 000 socios du club vénéraient le Brésilien Bebeto. Aujourd'hui, leurs héros sont le Sévillan Diego Tristan ou le Canarien Valeron.

Capharnaüm. Cette évolution n'est pas due au hasard. Il y a une dizaine d'années, lorsque le club galicien se hisse en première division, il parie comme les autres sur les joueurs étrangers. A tel point qu'en 1995, ils sont 20 à se disputer une place dans l'équipe. Sous la houlette de l'entraîneur gallois John Toshack puis du Brésilien Alberto Silva, les conflits personnels s'accumulent. Ce qui aurait pu être une tour de Babel devient un capharnaüm où personne ne s'entend. Cela se traduit vite sur le terrain. Après de brillantes saisons, le «Depor» sombre à la 9e place de la Liga en 1995, puis à la 12e deux ans plus tard. «A l'époque, pour faire comme le Real et le Barça, on