La lutte antidopage avance. Au moins en paroles. Le 35e congrès des fédérations internationales de sport s'est achevé à Singapour sur de vibrants appels à une harmonisation des règlements et des sanctions et une coopération renforcée entre les gouvernements et le mouvement olympique. «L'élément clé est de faire approuver et adopter par tous un code antidopage véritablement universel avant 2003, avant les Jeux olympiques de 2004 à Athènes», a indiqué Harri Syvasalmi, secrétaire général de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Qui a également souligné le rôle indispensable des gouvernements, seuls autorisés à faire voter les législations adéquates.
Convaincant. Dick Pound, président de l'AMA depuis sa création le 11 novembre 1999, dit aussi vouloir s'appuyer sur les Etats. Mais il ne leur fait pas totalement confiance pour diriger dès maintenant l'Agence. Dans l'interview qu'il nous a accordée (lire ci-contre), l'avocat canadien ex-rival malheureux du Belge Rogge pour diriger le Comité international olympique exprime son souhait de prolonger de deux ans son mandat qui arrive à expiration en février 2002. C'est théoriquement possible si une majorité des 36 membres fondateurs en décide ainsi. Pound pourra se prévaloir d'un bilan prometteur, sinon vraiment convaincant.
Même ceux qui ne l'aiment guère reconnaissent que, très mal partie, l'AMA a au moins lancé quelques chantiers importants. En tête de ceux-ci, la rédaction, en cours, d'un code universel antidopage, établissant une