Nîmes envoyé spécial
L'excellent retour de Laura Flessel, au haut niveau après sa maternité et la naissance de sa fille Leïlou, a donné des ailes à l'équipe de France d'escrime présente à Nîmes pour les championnats du monde. Les médailles d'argent de l'épéiste guadeloupéenne et du sabreur Julien Pillet, avec celle de bronze de Mathieu Gourdain ont sonné l'entrée en matière d'une équipe de France qui fait désormais recette. Cette empreinte de l'école française sur la hiérarchie mondiale a été encore accentuée par les quatre médailles remportées hier: l'or d'Anne-Lise Touya au sabre, l'argent de Loïc Attelly et les bronzes de Franck Boidin et de Brice Guyart au fleuret. Sobre dans la victoire, Anne-Lise Touya analysait son succès avec lucidité: «Mon objectif était d'obtenir une médaille. Mais Ilaria Bianco, c'est ma bête noire. J'ai horreur de la tirer. Elle connaît exactement mes défauts. Elle m'avait déjà battue. Mais, à l'époque, il m'avait manqué de la patience. Je n'ai pas fait la même erreur cette fois-ci.»
Constat. Bien qu'ayant manqué l'or de peu, les fleurettistes, eux, ont ciblé trois tireurs sur quatre en demi-finales, le quatrième revenant à l'Italien Salvatore Sanzo, nouveau champion du monde. Un constat qui prouve combien la tradition d'armes de ces deux pays est dominante, puisque les Italiens ont empoché trois médailles hier. «La Fédération française possède de grands moyens, affirme Andrea Magro, le maître d'armes des fleurettistes transalpins. Nous n'en avons